Les 4 méthodes en éducation canine sous la loupe

confrontation entre les différentes méthodes d'éducation canine. Aversifs contre renforcement positif
Raphaël Pépin avec un Dalmatien et un Klee Kai

Raphaël Pépin

Enseignant diplômé et consultant en comportement canin certifié

Cet article est écrit par Raphaël Pépin

Enseignant diplômé et consultant en comportement canin certifié

LES MÉTHODES D’ÉDUCATION CANINE: LA TRISTE RÉALITÉ

Je ne vous apprends sûrement rien en vous disant que le domaine de l’éducation canine n'est nullement réglementé. En effet, n'importe qui peut se prétendre éducateur canin, sans aucune exigence de compétences ou de connaissances spécifiques. Cette situation nécessite une extrême vigilance de la part des propriétaires de chiens, car le marché regorge de charlatans qui ne devraient pas être autorisés à facturer leurs services. Ce qui est encore plus préoccupant que la simple perte financière pour les clients, c’est le fait que ces individus, dépourvus de connaissances à jour, peuvent causer des dommages considérables en très peu de temps. En tant que propriétaire de chien, il est de votre devoir de protéger votre précieuse petite boule de poils de ces imposteurs.

COMMENT S’Y RETROUVER?

Heureusement, plusieurs organismes et associations aident les clients à s’orienter en encadrant la profession pour les experts qui acceptent de se réguler eux-mêmes. Au Québec, nous avons la chance d’avoir le RQIEC (regroupement québécois des intervenants en éducation canine), qui joue ce rôle crucial. À l’international, des organismes offrent des certifications indépendantes et rigoureuses tels que le PPAB, L’IAABC et le CCPDT

Cependant, certains organismes ou associations moins rigoureux offrent des certifications qui ne sont pas un gage d’éducation à jour et de qualité. Pour naviguer efficacement dans ce paysage, il est essentiel de savoir ce que vous recherchez vraiment.

Mettons les choses au clair: tout processus d’apprentissage (l’entraînement en faisant partie), requiert de la motivation. Si la motivation ne vient pas de l’individu même (motivation intrinsèque), elle doit venir de l’extérieur. Lorsqu’il s’agit de modifier le comportement d’un animal, la motivation est nécessairement extrinsèque, car l’animal adopte déjà un comportement qui lui convient parfaitement pour arriver à ses fins. Il est donc inévitable d’utiliser une motivation externe pour l’entraîner. 

Nous avons alors deux options:  motiver le chien en lui offrant quelque chose qu’il désire (nourriture, jeu, liberté, attention, etc.) ou le motiver en lui offrant la possibilité d’éviter ou de cesser quelque chose de désagréable suite à une menace (collier étrangleur, collier électrique, punition corporelle, intimidation, haussement de ton, etc.). Malgré tout ce que l’on peut entendre de la bouche des charlatans, il est impossible d’éviter l’utilisation de la motivation.

Il existe quatre grandes catégories de philosophies en matière d’éducation canine. Plusieurs diront qu’ils n’appartiennent à aucune de celles-ci, qu’ils ont une approche unique, mais ce n’est jamais le cas. J’insiste ici sur le fait qu'il ne s’agit que de termes “parapluie” pour se comprendre et que ces approches peuvent porter d’autres noms. Ces grandes catégories sont:

  1. L’approche dite positive ou bienveillante

  2. L’approche dite traditionnelle

  3. L'approche dite balancée

  4. L’approche dite du leadership

Les professionnels de la santé animale, notamment les vétérinaires, sont parmi les seuls à être réglementés et ils s'accordent à dire qu'une approche positive et bienveillante est essentielle au bien-être animal. Vous pouvez d’ailleurs lire un article à ce sujet provenant de l’AVSAB (la société américaine de médecine comportementale animale). Les recherches scientifiques vont également dans ce sens.

En toute transparence, j’ai travaillé avec ces 4 approches en tant que propriétaire de chien. Lors de mes premières incursions dans le domaine canin en 2010, je ne connaissais pratiquement rien à l’éducation canine. J’ai dû engager 3 intervenantes en comportement avant d’en dénicher une qui était compétente et à jour. C’est malgré moi que j’ai fait subir des traitements, que je regrette encore, à ma première complice canine. À ce jour, je suis convaincu que l'approche positive et bienveillante est la seule valable, mais il est important de passer en revue les autres façons de penser pour bien comprendre ce qui se passe dans le domaine.

MÉTHODES TRADITIONNELLES

Initialement développées par l’armée pour entraîner des chiens pour la guerre, ces techniques ont émergé dans la culture populaire vers la Seconde Guerre mondiale. Ces méthodes dures, faisant usage de colliers étrangleurs, à piques ou électroniques, ainsi que de violence physique et verbale, persiste aujourd’hui. Certaines personnes apprécient leur aspect militaire et le sentiment de supériorité et de contrôle qu’elles procurent. L’idée que le chien “nous respecte” et obéisse simplement parce qu’on le demande est valorisée. 

Bien que ces méthodes d'entraînement soient efficaces et produisent rapidement des résultats en utilisant la peur et la douleur comme moteurs de motivation, elles présentent de nombreux inconvénients. Il faut rappeler que ces techniques sont initialement conçues pour former des chiens de guerre, et non des compagnons familiaux. Les chiens sujets à ces méthodes courent le risque de devenir terrorisés, agressifs, peureux ou anxieux. En fait, la majorité des cas d'abandon liés à l'agressivité chez les chiens résultent des mauvais traitements associés à ce type de dressage.

L'aspect fondamental du bien-être et des émotions de l'animal est négligé dans cette approche. Bien qu'à une époque, ces techniques étaient considérées comme les seules méthodes de dressage disponibles, nous savons désormais qu'il existe des approches plus efficaces, présentant peu ou pas de risques. Il est donc à la fois irrationnel et éthiquement contestable de continuer à utiliser ces méthodes.

Un des principaux risques associés à cette approche est son incapacité à enseigner ce qui est approprié, se contentant de réprimer les comportements jugés indésirables par l'humain.  Cette méthode néglige également les besoins naturels du chien et ses émotions. On ne peut qu’inhiber la nature du chien avec ces outils. De plus, les dresseurs qui emploient ces méthodes ignorent souvent délibérément le langage non verbal de l'animal, ce qui constitue une grave erreur en matière de comportement canin.

Le plus gros problème avec les chiens, c’est qu’ils pardonnent trop facilement, tellement leur désir d’être en relation avec les humains est grand. Je ne peux penser à aucune autre espèce animale qui accepterait ce genre de traitement sous prétexte d’entraînement.

Cette approche désuète peut être comparée à celle d'un dentiste qui arracherait toutes les dents de son jeune patient à l'âge de 12 ans pour lui poser un dentier. Bien que cette pratique fut autrefois courante, elle est désormais réglementée dans le domaine dentaire. Malheureusement, on ne peut en dire autant du domaine de l'éducation canine.

MÉTHODES BALANCÉES

Cette approche est très prisée parmi les éducateurs de la nouvelle génération, ayant initialement été formés par des dresseurs traditionnels. Ils réalisent que les clients sont maintenant mieux informés et refusent les approches violentes et désuètes. Depuis les années 2010, ces formateurs ont dû s'adapter face à la sensibilisation grandissante du public. Ils sont d’excellents vendeurs utilisant des discours tels que: “Plus nous avons d’outils, plus nos chances de succès augmentent. Nous nous adaptons à la réalité et au besoin de chaque chien (prétextant que certains chiens ont besoin de violence pour apprendre). Tous les outils sont bons, il suffit de les utiliser correctement. Nous ne sommes pas des extrémistes, la vérité se situe toujours au milieu, etc.” 

Cette approche repose sur une impression de “bon sens”, certains clients seront séduits par ces arguments pensant qu'une diversité d'outils est synonyme de succès. Certains de ces dresseurs vont jusqu’à affirmer que leurs méthodes sont positives, car ils intègrent l’utilisation de la nourriture. Le manque de transparence dans le milieu est très préoccupant et les clients doivent poser les bonnes questions et être très éduqués pour éviter les pièges. 

Certains vont même jusqu’à prétendre que les outils qui sont créés pour corriger les chiens ne sont pas douloureux. Ne tombez pas dans le panneau, si ces outils n'étaient pas douloureux, ils ne pourraient pas servir de source de motivation à l'entraînement. 

J’en profite pour mentionner ici que plusieurs de ces outils sont illégaux au Québec et dans plusieurs municipalités. Partout en province, le collier à piques est illégal, et les chiens de 45 livres et plus ne peuvent être tenus en laisse attachée à un collier étrangleur. Sans grande surprise, des dresseurs intentionnés suggèrent d’avoir un harnais pour être conforme lors des promenades, en plus d’utiliser une seconde laisse pour pouvoir étrangler le chien au besoin. 

Plusieurs pays dans le monde et certaines villes québécoises comme Montréal, Québec et Sherbrooke ont banni l’utilisation du collier électrique ou électrostatique, mais malheureusement, plusieurs dresseurs l’utilisent encore régulièrement malgré l’interdiction.

Le problème avec cette approche qui se veut diversifiée est que les intervenants sont souvent peu compétents en ce qui concerne les méthodes positives. S’ils avaient une formation appropriée, ils n’auraient pas besoin de recourir aux méthodes violentes. L’usage d’outils aversifs témoigne généralement du manque de connaissances du dresseur. 

De plus, lorsque la peur et la douleur sont utilisées dans le processus d'éducation, même de manière sporadique, les risques et les inconvénients demeurent tout aussi présents. Des études ont également montré que les chiens entraînés en méthodes balancées sont souvent plus stressés que les autres, car ils ne savent pas à quoi s’attendre, est-ce que cette séance d’entraînement sera agréable ou douloureuse? Cette ambivalence constante crée beaucoup d’incertitude et rend les entraînements moins efficaces. 

Imaginez le scénario, vous jouez à un jeu télévisé où vous pouvez:

  1. Gagner de l'argent en donnant la bonne réponse.

  2. Être électrocuté en cas de mauvaise réponse.

  3. Gagner de l'argent en donnant la bonne réponse, mais être électrocuté en cas de mauvaise réponse.

Le scénario C est probablement le plus stressant, car en plus du risque de punition corporelle, il y a aussi la possibilité de perdre de l'argent!

La question demeure : feriez-vous confiance à un dentiste qui propose des dentiers à certains de ses jeunes patients, sous prétexte que toutes les approches sont valables?

En résumé, il n'est pas nécessaire de maîtriser ou d’utiliser tous les outils, mais seulement les meilleurs et les plus à jour.

MÉTHODE BASÉE SUR LE LEADERSHIP

Bien que de moins en moins populaire, cette méthode trouve encore des adeptes parmi ceux qui adhèrent à l'idée que l'homme doit dominer l'animal et que l'établissement d'une hiérarchie claire conduira à la paix et à l'harmonie. Ces "professionnels" vous parleront de dominance, d'alpha, de soumission, d'énergie, de respect de l'autorité, de chef de meute, de psychologues canins ou autres concepts imaginatifs.

Ces notions romantiques découlent de recherches erronées publiées en 1958 par le zoologiste David Mech. Ces fausses informations ont profondément marqué l'imaginaire collectif, et il est encore aujourd'hui difficile de se défaire de ce concept si séduisant. En réalité, Mech est toujours actif et consacre une bonne partie de son temps à donner des conférences dans le monde entier pour expliquer pourquoi il avait tort dans les années 50.

En résumé, les loups (tout comme les chiens d’ailleurs) ne vivent pas en grandes meutes intergénérationnelles comme on l’a déjà cru, mais en familles: le père, la mère et leurs louveteaux. Lorsque les jeunes sont assez grands, ils quittent la famille pour fonder la leur, un processus similaire à celui des humains. Dans la nature, il n’y a pas de loup alpha ou de hiérarchie à défendre, seulement des parents et des enfants.

Le chien n’a aucun désir de former une hiérarchie ou de remettre en question l’autorité de qui que ce soit. C’est plutôt l’humain qui adore la hiérarchie, pensez au gouvernement, aux entreprises, à la religion, la justice, etc. Le chien fait ce qui fonctionne pour lui (motivation intrinsèque). Donc, n’ayez crainte, aucun problème de comportement ne provient du fait que le chien tente de vous dominer, cela ne fait aucun sens pour votre chien. 

Au contraire, on contrôle déjà tout l’environnement de nos animaux, on décide quand ils mangent, ce qu’ils mangent, quand ils sortent, quand ils jouent, ce qu’ils ont le droit de faire dans la maison, etc. Pour établir une relation saine avec votre animal, il faut généralement apprendre à lui donner plus de contrôle, mais surtout pas les encadrer davantage. 

Lorsque ces méthodes semblent fonctionner, une observation attentive révèle souvent que c'est en réalité l'intimidation engendrée chez le chien qui modifie son comportement, et non pas une quelconque question de dominance. Votre chien vous admire déjà; il n’est pas nécessaire qu’il vous craigne pour vous écouter. Faites tout simplement équipe avec lui. 

Oh et, en passant, votre chien peut monter sur les divans, dormir dans votre lit, franchir les portes avant vous, manger avant vous et même grignoter de la nourriture “humaine”. Vous pouvez également le saluer à votre arrivée, n’ayez crainte, il ne risque pas de prendre le contrôle de la maison pour autant”.

MÉTHODES POSITIVES

Depuis les années 2010, les méthodes positives se sont progressivement imposées, s'alignant ainsi avec les données scientifiques, les recherches et les pratiques recommandées par les professionnels du domaine animalier. Avec une meilleure compréhension du fonctionnement du chien, il est devenu évident que son cerveau partage de nombreuses similitudes avec celui des humains (et de fait, avec tous les mammifères). Ainsi, les principes éducatifs efficaces pour les humains sont souvent tout aussi pertinents pour les animaux, pourvu qu'ils soient adaptés à leurs spécificités et capacités.

Il est courant d'entendre que chaque animal est unique et qu'il convient donc de s'adapter à chaque individu. Cette affirmation est tout à fait juste, mais les fondements de l'apprentissage restent universels : tous les individus, humains ou animaux, apprennent mieux dans un environnement plaisant et détendu.  Aucun “cas difficile” ne nécessite de douleur ou de peur pour changer, au contraire! Cependant, il est important de reconnaître que certains chiens peuvent nécessiter l'aide de professionnels plus qualifiés ou spécialisés.

Les méthodes positives sont non seulement bénéfiques pour le bien-être et le développement de l’animal, mais également pour notre relation avec lui. Il est essentiel d’être un allié avec notre chien, une référence sécuritaire, personne ne peut cohabiter avec son bourreau et être épanoui. La peur est ce qui a de plus difficile à modifier comme émotion chez un animal, il est donc primordial que notre approche envers lui n’en soit pas une source.

Bien entendu, un apprentissage sans peur et sans douleur ne signifie pas un manque de cadre ou de règles. Il est tout à fait bénéfique d’avoir des règles claires et constantes pour le bon développement du chiot. Une éducation structurée peut tout à fait être positive et bienveillante.

Le principal défi avec la popularité grandissante des méthodes positives est que tout le monde se sent capable de les utiliser, attiré par leur apparente simplicité et leur accessibilité. Les erreurs commises lors de l'entraînement ont généralement moins de conséquences néfastes, ce qui limite les doutes et les remises en question. Cependant, cela conduit parfois à une utilisation inadéquate des méthodes positives par des personnes peu expérimentées, entraînant des résultats insatisfaisants. De la même façon, un manque de qualification de la part des intervenants peut conduire à la décrédibilisation de ces méthodes auprès des clients en raison de leur inefficacité dans ces contextes.

Culturellement, l’humain est beaucoup moins habile pour récompenser adéquatement que pour punir, faute d'avoir été éduqué dans ce sens. Il est donc normal que nous ayons besoin d’un petit coup de pouce supplémentaire pour être efficaces avec le renforcement.

La bonne nouvelle est que même si des interventions inefficaces ont eu lieu, les risques de détériorer la situation avec des approches positives mal exécutées sont minimes, contrairement aux méthodes punitives où les erreurs peuvent avoir des conséquences très néfastes à court terme

EST-IL RÉALISTE D’ÉLEVER UN CHIEN SANS LE PUNIR OU LE CORRIGER?

Absolument, mais ça demande une éducation pour le propriétaire, car nous ne naissons pas habiles avec ce concept. Tout le monde bénéficie d'une approche bienveillante, mais cela exige d'apprendre à faire les choses différemment et de les faire correctement.

L'éducation positive commence généralement par la prévention et l'enseignement des comportements attendus plutôt que par la répression de ceux qui ne nous plaisent pas. On doit être proactifs plutôt que réactifs, en mettant toutes les chances de notre côté pour que l'animal fasse les bons choix dès le départ.

Il est également essentiel de bien comprendre son chien, d'où l'importance d'étudier le langage canin. Par la suite on pourra comprendre quel problème le chiot tente de résoudre avec son comportement jugé inadéquat et par la suite lui enseigner une nouvelle façon d’arriver à ses fins.

COMMENT ÉVITER DE TOMBER DANS LE PIÈGE?

Choisir son professionnel peut être un défi, vous pouvez d'ailleurs consulter cet article à ce sujet. Commencez par examiner ses études, ses certifications, son expérience, mais surtout ses méthodes. Peu importe ce qu’on tente de voir faire croire, aucun animal sain ne produira un comportement “parce qu’on lui demande” ou simplement pour plaire; une source de motivation est toujours essentielle. 

Si la source de motivation n’est pas l’obtention de nourriture, de jeu ou d’attention, alors elle est nécessairement basée sur l'évitement de la peur ou de la douleur.

Bien que la première étape est de trouver un éducateur avec des méthodes adaptées et actuelles, assurez-vous de trouver quelqu’un de compétent. Les meilleures méthodes ne seront pas efficaces entre les mains d'une personne incompétente... mais l'inverse est tout aussi vrai, les pires méthodes peuvent être dévastatrices entre les mains d'une personne expérimentée. C’est pourquoi il est primordial de sélectionner une méthode adéquate comme point de départ, puis de s’assurer que l’intervenant est qualifié et possède l’expérience nécessaire.

VOTRE RESPONSABILITÉ

N’oubliez pas qu’il est de votre devoir de protéger votre animal et de tout mettre en œuvre pour qu’il devienne le chien de vos rêves!

Lorsque nous décidons d’intégrer un animal à notre quotidien, il est de notre responsabilité de rendre cette cohabitation la plus agréable possible pour tous. Souvenons-nous qu’il n’a pas demandé à venir vivre sous notre toit.

Et qu’on se le dise, je suis convaincu que vous ne regretterez jamais d'avoir éduqué votre animal avec amour et respect.

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