Si on vous posait la même question pour votre enfant, la réponse vous semblerait probablement beaucoup plus évidente, parce que ces professions sont très différentes l’une de l’autre dans notre esprit. Cependant, quand vous faites appel à un professionnel du domaine canin, savez-vous si vous avez besoin d’un éducateur canin ou d’un consultant en comportement? Bien que souvent confondus, ces deux métiers sont bel et bien distincts. Cette confusion règne même chez les professionnels, mais plus particulièrement du côté des francophones. En anglais, les termes “dog trainers” et “behavior consultants” sont bien campés et définis. Les intervenants certifiés affichent clairement leur domaine d’expertise puisque le processus de certification est spécifique à chacun des métiers en raison des différences majeures du travail effectué sur le terrain. Par contre, la francophonie est beaucoup plus créative…
Éducateur, dresseur, coach canin, intervenant en comportement, entraîneur, comportementaliste, maître-chien, rééducateur, psychologue canin, spécialiste en comportement, il n’y a de limite que l’imagination. La profession n’étant pas réglementée, chacun peut se nommer comme il le désire, mais comment espérer qu’un client s’y retrouve?
Nous sommes encore bien loin du jour où la profession sera encadrée, mais harmoniser l’appellation des professionnels du domaine canin parait essentiel, ne serait-ce que pour se comprendre entre collègues et pour aider les clients à s’y retrouver.
Voyons un peu ce que proposent les pays anglophones où les différentes spécialités semblent mieux définies.
Tout comme le psychologue et le professeur, l’éducateur canin et le consultant en comportement canin possèdent des outils similaires et des connaissances communes. Un professeur se doit d’avoir des connaissances de base en psychologie et un psychologue doit connaître des méthodes efficaces pour enseigner. Cela ne veut pas dire que leurs rôles sont interchangeables pour autant. Les études nécessaires sont différentes et surtout, l’un n’est pas supérieur à l’autre. Ils ont des tâches, des rôles, des forces et des approches bien différentes. Ils travaillent fréquemment en collaboration, chacun ofrrant les services qui reflètent leurs intérêts, compétences et expertises.
Il est fréquent que les formations dans le domaine canin englobent les deux rôles. Mais s’agit-il vraiment de la meilleure approche pédagogique d’amalgamer les deux cours? Est-ce que nos universités formeraient d'emblée des enseignants-psychologue? Bien que ces professionnels seraient définitivement convoités, la formation nécessaire deviendrait ou bien très longue, afin de couvrir l’intégral des deux formations, ou elle serait condensée et moins spécialisée, diplômant ainsi des demi-psychologues/demi-enseignants.
Si les universités ne font pas ce choix, c’est qu’il est plus profitable de faire équipe plutôt que de créer un super intervenant. Pourquoi donc ne pas opter pour cette formule pour les intervenants du domaine canin? L’idée de favoriser la spécialisation dans un domaine précis pour ensuite jumeler ses forces à celles d’autres intervenants semble être un gage de réussite et une option gagnante.