

Le tout début
J’étais une jeune adulte, je venais tout juste d’emménager dans ma première maison. Je pouvais enfin penser à adopter un chien. J’ai passé des heures à choisir la race qui me conviendrait le mieux, autant de précieuses heures à choisir un éleveur éthique et attendu plusieurs mois mon tour sur la liste d’attente de l’éleveur choisi. Je voulais tellement bien faire les choses!

Je ne connaissais presque rien aux animaux et l’idée d’être incompétent dans la matière me rendait très nerveux, je m’apprêtais tout de même à être responsable d’un petit être vivant. Puisque je suis du genre à ne rien laisser au hasard et que cela aidait à me faire patienter avant de recevoir ma petite protégée, j'ai lu une vingtaine de livres sur le sujet de l’éducation canine avant même de rencontrer ma petite Kiana. J'ai également sondé mon entourage pour trouver les meilleurs éducateurs de la région, les recommandations étaient unanimes, je me suis donc inscrit à des cours de maternelle avant même de recevoir la bête en question.
Le premier cours
Une profession non réglementée
Ce n'est que plus tard que j'ai appris que la profession n'est pas réglementée, qu'elle est remplie de charlatans, et que non, cette dresseuse ne savait pas ce qu'elle faisait. En fait, elle ne savait pas qu’elle ne savait pas, probablement par manque de formation continue ou d’ouverture à remettre en question ses connaissances antérieures. Bien sûr, elle utilisait aussi la nourriture comme récompense. Mais le fait d'utiliser les récompenses ne compense en rien l'usage de la peur et de la douleur. En fait, les recherches démontrent que c’est même pire, mais ce sera le sujet d’un autre article.

Résultats de cette maltraitance: Kiana a encore à ce jour peur des humains qui approchent les mains vers elle et moi je repense à ces images presque quotidiennement. Je m'en veux terriblement de ne pas avoir réagi autrement, de ne pas avoir arrêté ces agressions injustifiées, d'avoir fait confiance à une dresseuse qui n’est en rien une professionnelle malgré les dizaines d’années d’expérience.
Une réalité encore d'actualité
